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peugeot 908 - Page 2

  • LA 908 ORECA DOIT REVENIR AU MANS

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    Classe, fair-play, respect de l’adversaire, telles sont les impressions que laissent les déclarations des pilotes de la Peugeot 908 Oreca, Olivier Panis, Nicolas Lapierre et Loïc Duval au terme des 24 Heures du Mans 2010. J’avais avoué ma qualité de supporter de cet équipage sur Circuit Mortel :

     http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/03/03/loic-duval-pilote-908.html

    Et :

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2010/03/09/908-contre-r15.html

     

    Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu pour les Peugeot cette année. Quatre voitures aux quatre premières places après les essais qualificatifs, et quatre abandons avant la ligne d’arrivée.

     

    La 908 Oreca tenait son rang. Retardée par un bris de cardan à 3 heures du matin, la voiture avait perdu cinq tours. Malgré tout, au début de l’après midi du dimanche, elle était sur le point d’accéder au podium lorsque la mécanique en décida autrement. C’est ça aussi la course. Parfois, elle apporte des joies immenses qu’accompagne le pétillant Champagne de la victoire. D’autres fois, elle s’achève sur le goût amer de la déception, voire des larmes comme celle de Sébastien Bourdais, pilote officiel Peugeot et auteur de la pole.

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    Loïc Duval n’aura pas reçu le cadeau qui lui aurait fait

    le plus plaisir pour son 28ème anniversaire qui tombait samedi,

    à savoir un podium au Mans. Ce n’est que partie remise !

     

    « C’est un peu dur d’abandonner à une heure de la fin, regrette Loïc Duval. Mais il y en a d’autres  comme Franck (Montagny), Stéphane (Sarrazin) et Sébastien (Bourdais) à qui c’est encore passé sous le nez alors qu’ils courent après depuis des années. L’auto était bien. Je pouvais tout donner pour aller chercher Capello, mais nous n’avons pas touché aux réglages du moteur pour autant, c’était ceux que nous avons utilisés toute la course. La mécanique n’a pas voulu suivre. C’est Le Mans, on le sait. Il faut féliciter Audi, ils ont connu zéro problème. »

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    « Un moment terrible pour toute l’équipe, confirme Olivier Panis. On a fait le maximum. On savait qu’on pouvait avoir le podium. Loïc (Duval) et Nicolas (Lapierre) ont été très performants toute la matinée. Nous étions rendus à 10’’ derrière  l’Audi pour la troisième place… Revanche l’an  prochain. »

     

    Pas question de reprocher leur attaque aux pilotes de la 908 Oreca. « On avait dit gaz à fond à Loïc et Nicolas, témoigne Hugues de Chaunac, patron du team. Mais si on avait soupçonné le moindre problème sur le moteur, nous aurions  décidé de lever. »

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    Loïc Duval aura réalisé le meilleur temps en course, ce qui démontre, outre la fiabilité et la rapidité du pilote, la compétitivité de toute l’équipe. Alors, rendez-vous l’an prochain avec l’équipage Duval – Panis – Lapierre pour un podium.  Si possible sur la première marche. Ils le valent bien, même s’ils ne font pas de pub pour une certaine marque de shampoings.

     

    Et Bravo Audi, les plus forts cette année. Une victoire qui permet à la marque aux anneaux de  rejoindre Ferrari au nombre de victoires dans la  Sarthe (neuf).

     

    Pour plus de détails sur la course de l’équipe de la 908 Oreca, cliquez sur le site de Loïc Duval :

    www.loicduval.fr

     

    Thierry Le Bras

  • 908 contre R15

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    Ce sera l’affiche des 24 Heures du Mans 2010. Elles sont affutées, prêtes à monter sur le ring. Elles se sont déjà affrontées. Chacune a remporté des victoires dans les formidables matchs qui les ont opposées jusqu’à présent. D’un côté, la Peugeot 908, 5.500 cm3, plus de 700 ch, 925 kilos. De l’autre, l’Audi R15, 5.499 cm3, plus de 650 chevaux, 930 kilos. Sauf KO technique ou abandon, le combat durera 24 Heures. 24 Heures d’un mano a mano intense où la punch comptera autant que le souffle, où chaque machine devra rendre coup pour coup à l’autre sous peine de se faire distancer et de ne plus pouvoir refaire son retard. Quelle sera la bonne stratégie ? S’accrocher, accélérer le rythme, contrôler l’adversaire, le pousser dans les cordes d’entrée de jeu ? Réponse à la fin de la course.

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    La boxe et la course automobile possèdent de nombreux points communs, à commencer par la violence des affrontements. Il y existe également des groupes et des classes de cylindrée destinés à préserver l’équilibre des combats. Ils peuvent se comparer aux catégories de poids des boxeurs. Un grand pilote est un guerrier, comme un champion de boxe. Une grosse auto secoue son pilote comme un sparring-partner. Et l’équipage qui  ne peut plus rien faire pour gagner finit par rendre les armes ou jeter l’éponge.

     

    Curieusement, la 908 et la R15 empruntent leurs noms à d’autres machines imaginées par d’autres constructeurs plusieurs décennies avant leur naissance. Mais la 908 élaborée par Porsche pour la course à partir de 1968 et la R15, coupé populaire sorti des usines Renault en 1971 ne boxaient pas dans la même catégorie.

     

    D’un côté, une noble machine de course qui construira un superbe palmarès dans les épreuves d’endurance du monde entier.

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    Les Porsche 908 courtes étaient parfaites à la Targa Florio

    Ici celle de Gérard Larrousse et Vic Elford

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    Les Porsche  908 se construisirent un palmarès impressionnant en endurance

    à partir de 1968. Celle de Hans Hermann et Gérard Larrousse terminera seconde

    au Mans en 1969 après une bagarre d’anthologie jusqu’au dernier tour contre

    la Ford GT 40 de Jacky Ickx et Jackie Oliver

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    Jochen Rindt, vainqueur à Kemola en 1969 au volant de la Porsche 908

    que lui avait prêtée par Soler-Roig

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    12 Heures de Sebring 1970. L’équipage Steve McQueen – Peter Revson se classa second derrière la Ferrari 512 S  pilotée par Mario Andretti. 22 secondes seulement séparaient les deux premiers sous le drapeau à damier. A noter que l’acteur pilote Steve McQueen conduisait avec un pied dans le plâtre à la suite d’un accident de moto

     

    De  l’autre, une auto de route, globalement une bonne voiture d’ailleurs, qui souffrira toujours d’un déficit d’image face aux coupés italiens et aux allemandes musclées. La R15 ne faisait pas le poids face à un coupé Alfa 1600 Bertone ou à une BMW 1600. Elle ne possédait pas non plus la faculté de porter des coups au cœur que conservait la Triumph Spitfire, moins puissante et teigneuse que ses jeunes concurrentes, mais  auréolées de son tempérament anglais jusqu’au bout des pare-chocs.

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    La R15 possédait bien une grande sœur dotée d’un meilleur punch, la 17 dont des versions Gordini développées en groupe  2 se révélèrent assez performantes dans des rallyes sur terre. Mais en ce temps-là, les spectateurs n’avaient d’yeux que pour la jolie cousine de Dieppe, la Berlinette qui faisait tourner les têtes, raflait les coupes, collectionnait les conquêtes,…

     

    Pour en savoir plus sur la R15 et la R17, n’hésitez pas à cliquer :

    * un excellent site spécialisé dans ces modèles, http://pagesperso-orange.fr/amicale.r15r17

    * ainsi que sur http://www.r8gordini.com , le site de l’inoubliable R8 G bien sûr, mais aussi de tous les modèles Renault passés entre les mains du sorcier Gordini !

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    908, R15, des  souvenirs ressurgis des sixties et des seventies qui n’ont ni la même classe, ni le même prestige. Mais l’histoire ne préjuge pas de l’avenir. J’avoue que je suivrai le match du Mans 2010 avec beaucoup d’intérêt et, pourquoi le cacher, une petite préférence pour la 908 engagée par le Team ORECA-Matmut pour Olivier Panis, Nicolas Lapierre et Loïc Duval. Mais nul doute que les Audi seront méchantes sur la piste. Elles donneront du fil à retordre à la machine gérée par Hugues de Chaunac et à ses sœurs venues directement de l’usine.

     

    Thierry Le Bras